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Nos coups de cœur de la rentrée littéraire

Posted by on 29/09/2011

fille tombée du ciel

La fille tombée du ciel, heidi w.durrow, ed. Anne Carrière

Rachel Morse, 11 ans, fille d’une mère danoise et d’un père noir américain, est la seule rescapée d’un drame familial qui lui a arraché sa mère, son frère et sa jeune soeur. Elle est recueillie par sa grand-mère paternelle à Portland, où elle doit reconstruire sa vie. Rachel est vite confrontée au racisme ordinaire et souffre de ne se sentir ni intégrée dans la communauté des noirs, ni dans celle des blancs…

Un formidable roman d’apprentissage, atypique et poétique comme son titre. C’est la force de l’écriture qui rend ce roman très attachant et personnel. A découvrir!

Rien ne s'oppose à la nuit

Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine de Vigan, ed.JC lattès

Delphine de Vigan s’attaque ici à un sujet que beaucoup d’écrivains ont évoqué avant elle, celui de la mère. Sujet rebattu s’il en est, elle en convient d’ailleurs dans le livre ; mais aucune ne ressemble à Lucile, cette mère improbable habitée de tant de secrets familiaux, cette femme à la fois sombre et fantasque dont la personnalité échappe à sa fille même.

Et c’est cette personnalité que tente de saisir Delphine de Vigan dans ce roman à travers une véritable et passionnante enquête familiale qui pose les questions de la construction de l’identité, de la filiation et de ce qu’on transmet volontairement ou non…Elle va tenter de répondre aussi à son petit garçon de 4 ans qui lui demande simplement : “mamie, elle s’est suicidé, en quelque sorte?”

Un roman remarquable par son ton juste et sa quête d’honnêteté ainsi qu’un lumineux portrait de femme.

Un gros coup de coeur de la rentrée.

Le lent sourire

Le lent sourire, de Caterina Bonvicini, ed. Gallimard

Le lent sourire, c’est celui de Lisa, la trentaine, le sourire fatigué d’une jeune femme frappée d’un cancer et qui n’y survivra pas. Autour d’elle gravite son groupe d’amis qui a déjà connu une telle tragédie quelques années auparavant avec Diana, rescapée d’un cancer au cerveau. Mais cette fois-ci, la mort n’épargnera pas le petit groupe…

L’histoire nous est contée de l’intérieur par Clara, l’amie la plus proche de Lisa ; elle nous dit les longues journées à l’hôpital, la tristesse qui s’installe, mais aussi et surtout la solitude extrême ressentie par les personnages devant le deuil, que ce soit Lisa ou chacun de ses amis. Chacun réagit à sa manière et avec Lisa, c’est aussi le sentiment d’innocence des personnages et leur jeunesse qui semble s’enfuir…Au milieu du roman, Caterina Bonvicini opère une pirouette et suspend l’histoire que l’on suivait jusque-là pour nous amener dans celle de Ben, un chef d’orchestre assez antipathique dont la compagne, de 20 ans sa cadette, Anna, se meurt elle aussi d’un cancer dans la chambre voisine de celle de Lisa.

Clara et Ben vont se rencontrer et nouer un lien très particulier autour de leurs deuils respectifs.

Ce roman au sujet à priori très grave m’a finalement enchantée par son évocation des amitiés de jeunesse, sa réflexion subtile sur le deuil et surtout son ton juste. Enfin, bien qu’un peu désarçonnée au départ par le changement d’histoire et de narrateur au milieu du récit, j’ai finalement apprécié l’irruption de ce personnage assez égoïste et cynique qu’est Ben, qui amène une touche ironique au récit et reflète aussi nos propres faiblesses et peurs face à la mort.

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