Là où nous avons existé, Lina Nordquist, éditions Buchet Chastel, 25,50 euros
1935. Eder vit avec sa mère Benedikte et son petit frère à Brynäs en Suède. Mais celle-ci a perdu son travail et n’a plus d’argent pour les nourrir. Une période noire commence, pendant laquelle les deux enfants doivent s’enfermer dans le placard sans faire de bruit, jusqu’à ce que la propriétaire menace de les expulser. Benedikte décide alors de revenir vers la région du Halsingland, qu’elle avait fui des années auparavant.
Eder vit une période heureuse auprès de son frère et de son grand-père qui lui apprend les secrets de la nature sauvage et quelques recettes de cuisine. Mais cette parenthèse enchantée prend bientôt fin.
1952. Eder, jeune étudiant, a quitté le Halsingland pour la ville et rencontre Gry, jeune femme vive et charmeuse qui va changer sa vie. Poursuivi par les secrets de son passé, Eder va-t-il réussir à lui faire une place dans sa vie?
2024. Eder, résident dans une institution, se remémore son enfance et son entrée dans l’âge adulte. Son âme est toujours tourmentée par ses souvenirs troubles.
On avait déjà beaucoup aimé le premier livre de Lina Nordquist, “Celui qui a vu la forêt grandir”, qui révélait une langue âpre et rude, un regard sensible et intuitif. Ce second roman confirme son talent, alternant différentes périodes de narration (1935, 1958, 2024) et nous entraînant dans le récit tumultueux de la vie d’Eder, entre drames et espoirs. Un grand roman, ample et passionnant.