Par où entre la lumière, Joyce Maynard, éditions Philippe Rey, 25 euros
On retrouve avec bonheur les personnages d’un de ses précédents romans, “Où vivaient les gens heureux”, même si les deux peuvent se lire séparément. Eleanor revient dans la maison du New Hampshire où elle a vécu avec Cam, son ex-mari, et leurs trois enfants 25 ans auparavant, cette maison qui a abrité leur bonheur et sa déliquescence après le drame qui a frappé leur fils Toby, souffrant de lésions cérébrales irréversibles.
Eleanor vit avec lui tout en continuant son travail d’illustratrice alors que Toby s’occupe des chèvres et vend ses fromages sur les marchés. Quand son ex-mari Cam tombe malade, Eleanor l’installe dans sa maison pour le soigner et l’accompagner jusqu’au bout. Elle voit rarement ses deux autres enfants, Al établi à Seattle et qui peine à avoir un enfant avec sa compagne et Ursula qui est brouillée avec elle sans qu’Eleanor comprenne réellement pourquoi.
Mais Eleanor, toute dévouée à sa famille, parviendra-t-elle à arrêter de ne penser qu’aux autres et s’accomplir en tant que femme indépendante? Courant de 2010 jusqu’à nos jours en s’inscrivant dans l’histoire américaine contemporaine, le roman de Joyce Maynard met en scène des personnages attachants dont les failles nous émeuvent. Un bon roman réconfortant et d’une grande justesse.