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Des romans familiaux

Posted by on 25/11/2018

En nous beaucoup d’hommes respirent, Marie-Aude Murail, éditions l’Iconoclaste, 20 euros

En vidant la maison de ses parents après le décès de son père, Marie-Aude Murail tombe sur des liasses de lettres et de photos soigneusement conservées et annotées. Elle retrouve notamment le roman écrit par son grand-père Raoul, racontant son histoire d’amour avec Cécile, jeune femme en grand deuil passant devant don atelier et dont il tombe immédiatement amoureux. Petite histoire qui rejoint la grande, puisque la guerre 14-18 éclate quelques mois après leur rencontre…

Dans cette fresque familiale de plus de 400 pages, Marie-Aude Murail, célèbre pour ses romans destinés à la jeunesse, remonte le fil de l’histoire familiale et convoque les protagonistes de plusieurs générations, grand-parents, parents, pour enfin nous livrer sa propre histoire avec une désarmante sincérité : amours plurielles, ambivalence du sentiment maternel, l’auteur n’épargne ni son lecteur ni elle-même.

Illustré de documents d’archives et de photos, “En nous beaucoup d’hommes respirent” est un livre iconoclaste et irrévérencieux comme son auteur, une saga familiale formidablement vivante qu’on dévore avec bonheur.

L’amour qui me reste, Michela Marzano, éditions Grasset, 19 euros

Un texte comme tiré au cordeau sur le lien mère-enfant, la filiation, l’adoption, la recherche des origines. Giada, 25 ans, la fille adoptive de Daria, vient de se donner la mort. Anéantie, Daria se laisse d’abord couler puis tente de comprendre ce qu’a vécu sa fille et les raisons de son geste.

Le récit alterne entre le moment présent et les différentes étapes de l’existence de Giada, que Daria fait défiler comme une sorte de film intérieur. Peu à peu Daria découvre que Giada recherchait sa mère biologique et souffrait de ne pas connaitre le secret de ses origines, traversant une grave crise d’identité. Rongée par la culpabilité, Daria interroge aussi le mot laissé par Giada : “Je vous demande pardon. Désolée papa, je n’y arrive plus (…) dis à maman qu’elle est parfaite”. Mais quelle est cette mère parfaite qui n’a pas su retenir sa fille?

Dans un style direct et épuré, Michela Marzano explore les thèmes de la filiation, de la transmission et du deuil. Un livre émouvant qui se lit d’une traite.

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