Le désir dans la cage, Alissa Wenz, éditions Les Avrils, 22 euros
1865. La petite Mélanie, 7 ans, découvre le piano et se prend de passion pour l’instrument. Ses parents l’encouragent, elle prend des cours au Conservatoire, où elle côtoie de futurs grands musiciens comme Debussy ou Satie. Elle se met à créer ses propres compositions sous le nom de Mel Bonis, aux consonnances masculines, et rencontre Amédée-Louis Hettich, qui devient vite son binôme : Il écrit les paroles, elle compose la mélodie. Entre eux le charme opère et ils créent à quatre mains.
Mais les parents de Mélanie ne voient pas d’un bon oeil la relation avec ce jeune homme désargenté et arrangent bientôt le mariage de Mel avec Albert Domange, un riche industriel plus âgé qu’elle qui a déjà cinq enfants de précédentes unions. Mel se coule dans le moule d’une vie bourgeoise et accueille bientôt son premier enfant, délaissant son piano pendant de nombreuses années.
Quand Amédée-Louis revient à Paris avec sa femme musicienne, Mel se débrouille pour le revoir et ils reprennent leur collaboration fructueuse. Alissa Wenz met en lumière cette compositrice aujourd’hui peu connue et écrit admirablement sa vie romanesque. Elle libère Mel Bonis de l’oubli et campe une héroïne moderne qui ne veut renoncer à rien malgré les souffrances et dont on suit le destin avec passion.







