Retour à Lake Grove, J. Courtney Sullivan, éditions les Escales, 23 euros
2015. Jane, archiviste à Harvard, revient dans le Maine suite au décès de sa mère. Elle s’installe dans la maison maternelle, qu’elle et sa soeur Holly comptent mettre en vente rapidement. Mais Jane, discrète sur sa vie personnelle, est à bout de force : elle vient de rompre avec son petit ami, David, et traverse une passe difficile au travail, où elle a été suspendue. Sa dépendance à l’alcool, un atavisme familial qu’elle refuse de reconnaître, pourrait bien avoir un lien avec cet enchaînement de problèmes.
C’est alors qu’elle rencontre Geneviève, la nouvelle propriétaire d’une villa victorienne qui la fascinait à l’adolescence et qu’elle n’a jamais oubliée. Celle-ci, convaincue que la maison est hantée, va charger Jane de faire des recherches dans les archives locales sur les différents propriétaires. Et ce que Jane va découvrir va bouleverser sa propre histoire.
Un roman captivant qui explore les mystères des liens transgénérationnels et la mémoire des lieux, tout en reliant l’histoire des Etats-Unis à l’histoire personnelle de Jane dans une symphonie maîtrisée. Comme à son habitude, J. Courtney Sullivan se révèle une fine psychologue de l’âme féminine qu’elle décrit avec une grande délicatesse, et nous offre un roman passionnant et empli d’humanité.