Et si l’amour durait toujours?

Résultat de recherche d'images pour "lettres a stella"Lettres à Stella, Iona Grey, éditions Les Escales, 22.50 euros

2011. Jess, jeune femme en détresse poursuivie par un compagnon violent, se réfugie dans une maison visiblement abandonnée d’un quartier cossu de Londres. Effrayée et blessée à la cheville, elle passe la nuit dans cette petite maison d’ouvrier des années 20 où le temps semble s’être arrêté. A son réveil, elle découvre dans la boîte aux lettres une missive adressée à Mademoiselle “S.Thorne” portant la mention “personnel et urgent”. Intriguée, la jeune femme ouvre l’enveloppe… et découvre la plus belle lettre d’amour qu’il lui ait été donné de lire. La lettre d’un ancien aviateur américain pendant la seconde guerre mondiale à la femme de sa vie, qu’il veut retrouver alors que ses jours sont comptés. Suite à la lecture de cette lettre, Jess se laisse emporter par cette histoire qui n’est pas la sienne, n’ayant de cesse d’en retrouver les protagonistes…

1943. A Londres, Dan Rosinski croise le chemin de Stella, la jeune épouse d’un pasteur parti à la guerre, et tombe immédiatement sous son charme. Rien ne joue en leur faveur : elle est mariée, il risque sa vie chaque jour dans des raids meurtriers. Mais cet amour semble exacerbé par les obstacles et s’épanouit dans les nombreuses lettres qu’ils échangent comme autant de promesses de bonheur…

Un roman captivant, qui passe d’une époque à l’autre avec une fluidité remarquable et nous entraîne avec fièvre dans le grand tourbillon de l’histoire. A l’instar du personnage de Jess, on brûle de comprendre l’histoire de Dan et Stella et leur amour par-delà les années nous fait vibrer. Un roman poignant qui n’a pas peur d’être romantique. Magnifique!

Catégories: Divers, Grand Format | Tags: | Laisser un commentaire

Le charme discret de l’amie prodigieuse

Résultat de recherche d'images pour "livre l'amie prodigieuse"L’amie prodigieuse, Elena Ferrante, folio, 8.20 euros

Voilà un livre contrasté et saisissant : le prologue, très accrocheur, intrigue d’emblée : la narratrice reçoit le coup de téléphone de Rino, le fils de son amie d’enfance, Lila, qui est à sa recherche car elle a disparu depuis 15 jours. Lila, 65 ans, s’est évaporée en prenant soin d’effacer toute trace, papiers officiels, ordinateur ; excessive en tout comme à son habitude, elle a même découpé son visage sur les photos familiales : d’elle, il ne reste plus rien.

C’est alors qu’Elena, la narratrice, entreprend de raconter leur enfance ensemble dans un quartier pauvre du Naples des années 50. Sur fond de violence et de règlements de compte, les deux amies font l’apprentissage de la vie. Toutes deux sont douées pour les études mais seule Elena pourra poursuivre dans cette voie grâce à l’insistance de leur institutrice (la famille de Lila ne voulant rien entendre, elle restera “dans la plèbe”). Mais c’est Lila qui est brillante, qui semble manier les concepts comme de vulgaires cubes de jeu et avoir toujours une longueur d’avance sur ses camarades. Personnalité hors du commun, curieuse de tout, créative, elle subjugue bientôt les femmes et surtout les hommes du quartier.

L’ “Amie prodigieuse”, c’est le portrait de cette jeune femme par son amie, qui a l’impression de la talonner en permanence, et aussi l’histoire d’une amitié féminine dans toute son ambivalence et sa féroce rivalité. Dans la même veine que “D’acier” de Silvia Avallone, voici une chronique sociale et intimiste qui peut paraître sans relief au premier abord mais qui distille peu à peu sa magie et qu’on quitte à regret. On a hâte de lire la suite! (“Le nouveau nom”, éditions Gallimard)

Catégories: Livres de poche | Tags: , , , | Laisser un commentaire

Un vent de fraîcheur sur votre printemps!

Résultat de recherche d'images pour "livre boston girl anita diamant"Boston Girl, Anita Diamant, éditions Hugo Roman, 17.50 euros

Boston Girl, c’est Addie Baum, née en 1900 de parents immigrés polonais aux Etats-Unis, benjamine d’une famille de trois soeurs avec son lot de drames (dont la mort du frère sur le bateau les emmenant en Amérique). Les parents sont soucieux d’élever leurs filles dans la pure tradition juive polonaise et espèrent de beaux mariages pour elles, mais Addie étouffe dans ce carcan trop strict. Sa vivacité et sa curiosité naturelle la poussent vers les études et la réalisation de soi, ce qui n’est pas une évidence à l’époque.

Le récit commence en 1985, lorsque la petite-fille d’Addie lui demande : “Comment es-tu devenue la femme que tu es aujourd’hui?” ; Addie se lance alors dans le récit de sa vie à partir de 1915, alors que, lycéenne, elle vient de rejoindre un groupe de lecture pour filles qui apportera une nouvelle dimension à sa vie et lui permettra d’envisager son avenir autrement. Ecrit comme une conversation, comme les confidences d’une grand-mère à sa petite-fille, Boston Girl est un roman vif, fait de chapitres courts et enlevés, qui se lit avec beaucoup de plaisir. On suit l’ascension du personnage d’Addie sur presque tout le siècle, avec les remous formés par les deux guerres et les combats pour l’amélioration de la condition féminine.

Dans la lignée de “Madame Hemingway”, Boston Girl est un roman frais et féministe qui égaye notre printemps (une mention spéciale pour les titres des chapitres, aussi spontanés que des répliques orales et souvent réjouissants). Un vrai plaisir de lecture, à lire sans modération!

 

Catégories: Divers, Grand Format | Laisser un commentaire

Ennemies pour la vie

Résultat de recherche d'images pour "livre ma meilleure ennemie paula daly"Ma meilleure ennemie, Paula Daly, éditions le Cherche-midi, 20 euros

Natty, héroïne du quotidien, s’affaire du matin au soir dans l’hôtel qu’elle dirige avec son mari Sean tout en s’occupant de ses deux filles de 14 et 16 ans. Lorsque la cadette, Felicity, est hospitalisée d’urgence lors de son voyage scolaire  en France, Natty se précipite à son chevet en laissant la maisonnée aux mains de sa meilleure amie, Eve, psychologue de renom, de passage dans la région. Mais à son retour, tout a changé : Sean lui annonce qu’il est tombé amoureux d’Eve et qu’il veut divorcer. Le choc est rude pour Natty, d’autant qu’elle découvre grâce à un message anonyme le passé trouble d’Eve… Elle va devoir se battre pour sa famille face à une ennemie redoutable, rompue aux techniques de manipulation et connaissant ses plus lourds secrets.

Ce qui nous plaît dans ce thriller, comme dans le précédent du même auteur (“la faute” éditions Pocket), c’est l’aspect ordinaire et par là même attachant de ses personnages qui nous ressemblent, pétris de névroses contemporaines auxquelles il semble qu’on ne peut échapper : le désir de se réaliser et d’arriver à une sorte de perfection, comme le dit bien la phrase d’Anna Quindlen en exergue du livre : “j’avais la bêtise de croire que house beautiful rimait avec life wonderful”. Ainsi Natty se laisse piéger par son quotidien trépidant, jusqu’à en oublier l’essentiel, en l’occurrence sa vie de couple. L’auteur a l’art de mettre ses personnages face à leurs contradictions, dans des situations inextricables où l’on se surprend à se poser la question : “et moi, qu’aurais-je fait?”.

Un triller psychologique implacable, mené tambour battant et dont le dénouement nous laisse abasourdis.

Catégories: Divers, Grand Format | Tags: , | Laisser un commentaire

Variations sur la famille

Résultat de recherche d'images pour "livre parmi les dix milliers de choses"Parmi les dix milliers de choses, Julia Pierpont, éditions Stock, 21.50 euros

Une famille New-yorkaise comme il y en a tant : Jack, le père, artiste reconnu et incorrigible séducteur ; Deborah, dite Deb, la mère, ancienne ballerine reconvertie en professeur de danse ; Simon, ado typique, savant mélange de révolte et de nonchalance, et enfin Kay, pré-ado à l’esprit vif en proie aux moqueries de ses camarades. Un paquet anonyme envoyé par la poste va faire voler en éclats le fragile équilibre familial : dans cette boîte, des e-mails aussi impudiques que ravageurs dévoilent la double vie de Jack. Adressé à Deb, le paquet tombe entre les mains des enfants, faisant d’eux les témoins involontaires de l’intimité crue de leur père et créant ainsi des dégâts irréversibles…

De ce canevas habile, Julia Pierpont tire un roman étonnamment construit, posant sur le monde un regard à la fois plein d’humanité et d’une ironie mordante. Elle slalome adroitement, évitant les écueils et poncifs du genre : chaque personnage se révèle riche de contradictions, portant son lot de secrets. Des réflexions d’une grande clairvoyance parsèment le récit, comme cette césure au milieu du roman, où l’auteur résume soudain l’avenir de ses personnages en quelques pages, comme on balaie un panorama du regard. Un roman drôle et subtil, d’une maturité surprenante (l’auteur n’a que 28 ans!). Une réussite.

Catégories: Divers, Grand Format | Tags: , , | Laisser un commentaire

Se brûler les ailes et recommencer encore

Résultat de recherche d'images pour "histoire de la violence edouard louis"Histoire de la violence, Edouard Louis, éditions Seuil, 18 euros

On avait beaucoup aimé son premier roman, “En finir avec Eddy Bellegueule”; une nouvelle fois, Edouard Louis se met en scène et en danger dans ce deuxième texte, incandescent, cru, très proche (trop proche?) de la réalité. Un soir de Noël, l’auteur rentre chez lui après une soirée, somme toute assez sage, avec des amis. Place de la République, un jeune homme l’accoste et à force de discussion, le narrateur lui propose de monter dans son studio. S’ensuit une nuit tendre, faite de confidences et de gestes d’amour, pendant laquelle Reda – car c’est son prénom- lui confie l’histoire de son enfance et celle de son père, émigré d’Algérie. A un moment donné de la nuit, les événements prennent un tour tragique et inattendu : à partir de la disparition suspecte d’un portable, Reda menace le narrateur d’un revolver, le viole, l’étrangle à demi puis s’enfuit.

 Edouard Louis s’empare de ce qui pourrait être un fait divers sordide et le transforme en fait littéraire, remodelé, ressassé, raconté par sa soeur, reformulé par les policiers, répété encore de plusieurs façons, comme à l’infini. Il dit vouloir comprendre l’histoire familiale de Reda, ce qui l’a amené à cette réaction extrême, et ainsi “esquisser une histoire de la violence” plus universelle. Le projet est enthousiasmant, paraît peut-être chimérique et fou, mais on est vite entraîné dans ce récit haletant qui alterne entre les faits bruts, le récit fait par la soeur et les réflexions de l’auteur. Mais un texte si fort sur un tel sujet n’est-il pas condamné à s’essouffler? Comme chez Chritine Angot, sans enlever aux qualités d’écriture, l’aspect “ressassé” du récit risque, à terme, de lasser le lecteur. Ne gardons que les fulgurances, comme le récit du départ de Reda, implorant le pardon du narrateur collé derrière la porte ; la force d’un regard qui n’est pas noir et blanc mais qui sait si bien décrire des émotions parfois contradictoires. Une telle intensité ne peut que nous toucher.

Catégories: Divers, Grand Format | Tags: , , | Laisser un commentaire

Qui a peur de Sophie Stark?

Résultat de recherche d'images pour "livre sophie stark"Vie et mort de Sophie Stark, Anna North, éditions Autrement, 22 euros

Voilà un roman atypique qui sait surprendre et harponner son lecteur. A travers le prisme du regard de ses proches (sa petite amie, Alison; son frère, Robbie ; son futur mari, Jacob, et d’autres encore), c’est un portrait en creux de Sophie Stark qui se dessine devant nos yeux. Et c’est bien ce kaléidoscope qui est intéressant car le personnage de Sophie y apparaît dans toutes ses nuances et ses paradoxes : de la jeune fille timide, voire socialement inadaptée, on passe à la star du cinéma underground et enfin à l’artiste déterminée mais torturée.

Anna North explore la question de l’inspiration et de l’aspect vampirisant que peut revêtir le travail de l’artiste ; elle met également en exergue la figure de l’artiste lui-même, reflet de la société qu’il dénonce. Le personnage de Sophie laisse une empreinte forte sur les personnes qu’elle rencontre et son ascension semble sans limites, mais le revers de la médaille nous montre une personne qui n’a pas de consistance réelle et semble se nourrir des expériences intimes de ses semblables, une personne pleine de failles et de fragilité, qui ne parvient pas à créer un lien avec les autres hormis à travers son art.

Ainsi Sophie Stark est un personnage à la fois fascinant (comme peut l’être une oeuvre d’art) et répulsif par son manque flagrant d’empathie, qui nous hérisse parfois au cours du récit. Variations autour de la figure de l’artiste contemporain, “Vie et mort de Sophie Stark” se lit comme une enquête. Captivant.

Catégories: Actualités, Grand Format | Tags: , , | Laisser un commentaire

L’anti “feel-good book” qui nous bouleverse

Résultat de recherche d'images pour "camille mon envolee"Camille, mon envolée, Sophie Daull, éditions Philippe Rey, 16 euros

Ce livre n’est pas un livre facile, ce livre n’est pas un de ces “feel-good book” en vogue actuellement  et c’est justement pour ça qu’on l’aime. C’est un livre coup de poing, le cri de détresse d’une mère à qui la vie a arraché sa fille de 16 ans, mais c’est aussi le chant d’amour de cette femme pour sa fille, un chant célébrant la vie dans toute sa beauté, son absurdité, son ironie.

Sophie Daull commence à écrire dans les premiers jours qui suivent la mort de Camille, au terme de 4 jours d’une fièvre sidérante, juste avant Noël. Ecrire pour ne pas sombrer et pour ne pas oublier Camille et son regard “franc, droit, lumineux” . Elle évoque les moments quotidiens, les anicroches, les engueulades, les fous rires mais aussi la gestion au jour le jour de l’ “après” : l’organisation des funérailles, la distribution des objets, peluches, vêtements, ayant appartenu à l’adolescente.

Ce témoignage poignant nous émeut par son aspect universel, par la description si juste de la perte d’un être cher – Sophie Daull tente de décrire, avec des mots simples, l’innommable, l’inimaginable,  comme elle le dit : “nous n’avons pas de nom (…) il n’existe pas de mot pour désigner celui ou celle qui a perdu son enfant”. Son livre n’est pas seulement un très bel hommage, mais aussi un acte de résistance et de courage.

Catégories: Divers, Grand Format | Tags: , , , , , | Laisser un commentaire

Vous adorerez la détester…

La vie selon Florence Gordon par MortonLa vie selon Florence Gordon, Brian Morton, éditions Plon, 21,90 euros

Alors qu’elle entame la rédaction de ses mémoires, Florence, auteur féministe culte des années 70 un peu oubliée, voit son fils Daniel se réinstaller à New-York, flanqué de sa femme Jeanine et de leur fille Emily. Bientôt leurs préoccupations et problèmes relationnels semblent envahir l’espace de la vieille dame, menaçant sa sacro-sainte tranquillité…

On adore détester le personnage de Florence Gordon, mère et grand-mère indigne qui abhorre le métier choisi par son fils (policier), écorche le prénom de sa petite-fille et supporte mal l’admiration béate que lui porte sa belle-fille. L’aïeule acariâtre suscite malgré tout une certaine sympathie car elle suit ses désirs quitte à déplaire et conserve sa liberté d’action en toutes circonstances, renvoyant dans ses pénates l’ “ange du foyer” dont se méfiait déjà Virginia Woolf. Florence est le personnage principal haut en couleur d’une galerie de portraits remarquablement décrits : Daniel, policier ayant étouffé dans l’oeuf des velléités d’artiste,  Jeanine, quadragénaire en proie au doute sur son couple et enfin Emily, la petite-fille frondeuse et pleine d’énergie qui va oser se mesurer à Florence et, peut-être, fendre son armure.

Brian Gordon nous régale avec ce roman d’apparence léger qui soulève des réflexions souvent justes sur la famille, les relations entre les êtres et aborde sans y toucher des thèmes auxquels on ne s’attend pas, entre autres le féminisme et la question de la réalisation de soi, l’égoïsme appliqué aux femmes apparaissant toujours un peu monstrueux – comme l’illustre le personnage de Florence. Un roman réjouissant et intelligent ; attention : vous ne pourrez pas le lâcher!

 

 

Catégories: Divers | Tags: , , , | Laisser un commentaire

Les bonnes feuilles de l’automne

Résultat de recherche d'images pour "livre les gens dans l'enveloppe"Les gens dans l’enveloppe, Isabelle Monnin, éditions JC Lattès, 22 euros

Voilà un drôle de roman, fruit d’une démarche artistique singulière qui en fait un concept à part entière. En 2012, l’auteur achète à un brocanteur sur Internet une enveloppe contenant les photos d’une famille dans les années 70. Elle va écrire le roman de ces “gens dans l’enveloppe”, imaginer, à partir des photos, leur quotidien, leurs espoirs et leurs failles intimes. Le roman se découpe en deux parties : une première partie “romancée”, au milieu le cahier-photo des personnages, puis vient la seconde partie, l’enquête menée par l’auteur pour tenter de retrouver les membres de cette famille.

Cette construction particulière fait du roman une sorte d’OVNI littéraire qui nous intrigue et nous touche : les “gens dans l’enveloppe”, c’est un peu nous, c’est la France des années 70 qu’on a connue, du papier-peint psychédélique au pull rayé qui gratte. La force du roman réside dans ses personnages, figures de la classe moyenne de l’époque, qui nous émeuvent parce qu’ils nous ressemblent, mais aussi dans l’enquête, qui révèle de troublantes coïncidences entre fiction et réalité. Un roman attachant qui décrit le mystère que recèle chaque vie et que l’on a parfois du mal à percevoir. Une découverte.

Résultat de recherche d'images pour "livre juste avant l'oubli" Juste avant l’oubli, Alice Zeniter, Flammarion, 19 euros

Le fantôme d’Agatha Christie hante l’atmosphère de ce dernier roman d’Alice Zeniter. Une poignée de passionnés universitaires se réunissent sur l’île de Mirhalay, au large de l’écosse, pour rendre hommage au grand écrivain Galwin Donnell, qui s’y donna la mort en se jetant d’une falaise. Cette fois-ci, c’est la jeune thésarde Emilie qui organise le colloque rituel. Son compagnon Franck, modeste infirmier sans prétention, doit la rejoindre et compte bien lui proposer un avenir amoureux tout tracé. Mais sur l’île, rien ne se passe comme prévu…

A travers ce regroupement de spécialistes autour de la figure de l’écrivain maudit Galwin Donnell, sorte de mélange entre Ernest Hemingway, Peter May et Romain Gary, Alice Zeniter nous offre la peinture ironique d’une communauté d’intellectuels ergotant sur des points de détail pour notre plus grand bonheur. Mais c’est aussi le roman de la fin d’un couple et le portrait en creux de l’héroïne dans le regard amoureux de Franck, ainsi qu’un roman policier – car Galwin Donnell s’est-il vraiment jeté du haut de la falaise?

Servi par une écriture fluide et résolument contemporaine, “Juste avant l’oubli” est une des bonnes surprises ce cette rentrée littéraire.

 

Catégories: Grand Format | Tags: , , , , , | Laisser un commentaire